Variation de couleurs

Une approche intéressante d’Isabelle Werck à ce sujet, illustrés par des visuels d’Ansouis, par Nicolas globe croqueur.

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Nos adorons utiliser, mélanger, étaler nos couleurs… Mais quelles sont leurs matières constitutives ? Quelle est leur histoire ?

Qu’il s’agisse d’aquarelle, de pastel, de gouache ou d’huile, les pigments sont les mêmes, mais ils ne sont pas agglomérés de la même façon.

La plupart des couleurs sont actuellement de synthèse, et les fabricants sont loin de tout nous expliquer. Mais ces couleurs se souviennent de leur origine naturelle, quand elles n’en sont pas encore des dérivées.

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ROUGE

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Très anciennement utilisées, les ocres rouges sont un pigment naturel contenant beaucoup d’oxyde de fer ; mais, un peu ternes comme toutes les ocres, elles ne suffisent pas pour obtenir du rouge primaire. Le rouge vénitien est une ocre rouge présente en Vénétie ; on l’appelle aussi comme cela parce que les murs de Venise sont badigeonnés avec de la poudre de brique, de terre cuite.

Les anciens Grecs fabriquent l’un des premiers pigments artificiels, le minium. Cet oxyde de plomb existe à l’état naturel dans les gisements près du fleuve Minius au nord-est de l’Espagne. Les Romains, qui raffolaient du rouge, ont étalé beaucoup de minium sur les fonds de leurs peintures murales, le « papier peint » de l’époque. Au moyen âge, le minium a donné son nom à la miniature. Il a servi jusqu’à la fin du XXe siècle comme couche antirouille.

Le Vermillon apparaît au VIIIe siècle, il est issu de l’alchimie : synthèse de mercure et de soufre, c’est une sorte de cinabre artificiel.

Minium et vermillon sont opaques et tirent sur l’orange. Toxiques, ils ont été remplacés au début dès 1910 quand on a appris à exploiter le cadmium. Le rouge de cadmium est un sulfure de cadmium additionné de sélénium.

Pour des effets plus translucides, on recourt dès le moyen âge à la racine de garance. L’actuelle alizarine cramoisie est le principal colorant de la garance, reconstitué depuis 1869 et plus concentré que le simple jus de la plante.

Un rouge écarlate, connu depuis la nuit des temps, est issu du kermès. Le kermès est un hémiptère parasite du « chêne kermès » méridional ; les femelles, qui sont enduites d’une pellicule semblable à une graine, étaient broyées puis on les faisait bouillir. On parlait jadis d’une étoffe « teinte en graine ». Ce colorant a été commercialisé pendant toute l’antiquité, dès le temps des Egyptiens qui l’importaient de Mésopotamie.

Le mot kermès a donné « carmin » (rouge vif) et « cramoisi » (tirant sur le violet). Le colorant kermès a été totalement abandonné vers 1870.

Même si la cochenille, venue d’Inde, est quelque peu connue au moyen âge, les Conquistadors découvrent que les Indiens d’Amérique du sud ont des étoffes d’un rouge superbe, tiré de la cochenille. Les colonies de ce petit insecte d’un millimètre de long infestent les nopals (cactus). On les récolte et on les assèche au soleil ; pour se défendre ils sécrètent l’acide carminique. Les cardinaux de la renaissance abandonnent la pourpre pour la cochenille, mais on continue de parler de « pourpre cardinalice » parce que « revêtir la cochenille cardinalice » ferait moins bon effet. Sous le nom d’E 120, la cochenille continue aujourd’hui à colorer beaucoup d’aliments, de comprimés et de produits de maquillage.

La « gomme-laque », c’est encore de la cochenille.

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ORANGE

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Cette couleur ne s’appelle ainsi que depuis l’introduction de l’orange douce par les Portugais à la fin du XVe siècle.

Le realgar est un minéral orangé, une variété orangée d’orpiment (voir-ci-dessous) un sulfate d’arsenic très toxique, employé comme rouge-orangé par les Romains. Il a servi aussi comme mort-aux-rats et anti-cafards. Comme l’orpiment jaune, il n’est pas stable : un échantillon de réalgar ou d’orpiment doit être conservé dans l’obscurité. Le realgar décline au XVIIIe siècle, concurrencé par le minium dans sa version orange.

Quand Monet peint Impression soleil levant, il utilise de l’orange de chrome.

Peu après sera inventé l’orange de cadmium, plus stable, définitivement installé dans la palette moderne. Le cadmium, découverte fondamentale, extrait du minerai de zinc, donne des couleurs couvrantes, lumineuses, solides.

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JAUNE

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L’ocre jaune, terre argileuse naturelle, est connu depuis la préhistoire, et sert toujours ; il est un peu terne et mat, mais absolument stable, c’est pourquoi il est presque le seul à n’être que peu ou pas synthétisé aujourd’hui, mais simplement un peu amélioré. On peut le transformer en le brûlant (Terre de Sienne brûlée), petit truc qu’au paléolithique on connaissait déjà. Les « ombres » sont des ocres dont les composants minéraux peuvent donner une nuance sombre, verdâtre.

L’orpiment, minéral d’un jaune doré, veut dire étymologiquement « pigment d’or » (auri pigmentum). C’est un sulfure d’arsenic très toxique et qui se dégrade vite à la lumière. Les Romains le connaissaient mais ils ont inventé aussi un jaune de plomb.

Le moyen-âge utilise aussi un jaune de plomb-étain, issu de l’alchimie, appelé aussi massicot, qui reste apprécié jusqu’au XVIIIe siècle.

La guède, ou gaude, provient des feuilles d’une plante appelée aussi pastel des teinturiers. Toute la plante contient des flavonoïdes qui donnent du jaune. Les feuilles séchées et façonnées en boules appelées cocagnes étaient mises à fermenter dans de l’urine. Ce beau jaune puait donc l’ammoniaque ; en plus, la culture de la plante épuisait les sols.

Au début du XVIIe siècle la guède est supplantée par le jaune indien et la gomme-gutte. Le brillant jaune indien est apparu dans un unique village de l’Inde, où un producteur ne nourrissait ses vaches que de feuilles de manguier (elles détestaient cela), recueillait leur urine et faisait sécher le dépôt ; on l’a surnommé le « tueur de vaches ». Le jaune indien actuel est synthétique et plus résistant.

La gomme-gutte est une résine extraite du garnicia, arbrisseau de l’Asie du Sud-Est, appelée aussi « gamboge » (Cambodge). On la récolte goutte à goutte. Elle a été très appréciée en aquarelle par Turner (qui ne disposait en tout et pour tout que de huit gros flacons de poudres diverses, et les mélangeait !).

Tout cela a été remplacé définitivement au XIXe siècle par le jaune (sulfure) de cadmium, ainsi que par des jaunes de chrome, de cobalt. Le jaune « de chrome » (ce qui veut dire « de couleur ») s’appelle ainsi parce que le chrome est capable de donner des sels de toutes les couleurs.

Le jaune de Naples se ramasse-t-il vraiment sur les pentes du Vésuve ? C’était du plomb chauffé avec de l’antimoine (antimoniate de plomb). A présent on le compose avec du jaune de cadmium, du blanc de zinc et un petit rien d’ocre rouge.

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VERT

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A part quelques terres vertes contenant de la céladonite, plutôt rares, on s’est longtemps passé de cette couleur.

Les verts issus de végétaux résistent mal à la lumière ; le vert de vessie, que les Anglais nomment plus élégamment « vert de sève », Sap green, provient des baies d’un arbuste, le nerprun. Pourquoi « de vessie » ? Parce qu’autrefois sa présentation en pâte visqueuse était transportée dans des vessies de porc, les sachets en plastique étant inexistants.

Pendant des siècles on a broyé de la malachite et de la chrysocolle.

Tout comme le véritable vert de vessie, le vert-de-gris de cuivre est très éphémère. Beaucoup de tableaux, tapisseries, du moyen âge ou de la renaissance ont leurs feuillages virés au bleu.

A la fin du XVIIIe siècle devient très à la mode un nouveau et éclatant pigment vert émeraude à base de cuivre et d’arsenic. Il a empoisonné pas mal de monde, même des petits enfants ayant du papier peint de ce vert dans leur chambre. Ce vert a porté différents noms, comme Vert Véronèse, Vert de Paris… Il n’a été totalement interdit qu’en 1960.

Le « Vert anglais » est un mélange (précipité) de bleu de Prusse et de jaune de chrome.

Ce n’est qu’à la fin du XIXe siècle que l’on invente de beaux verts de cobalt, stables et inoffensifs. Le XXe siècle instaure le vert phtalo, très intense : les phtalocyanines sont des pigments « organiques » de synthèse (aldéhydes), souvent appelés « permanents », qui déclinent avec efficacité la gamme des verts et des bleus.

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BLEU

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La nature offre très peu de pigments bleus.

Le premier pigment de synthèse est inventé par les Egyptiens, le « bleu égyptien » ou « bleu d’Alexandrie », turquoise vif qui figure jusque sur l’émail de leurs céramiques. Ils font cuire de la chaux, du cuivre, de la silice et du natron, en proportions précises, à 820°. Les Romains l’importent en l’appelant cæruleum. La recette se perd à la chute de l’empire romain. Bonaparte pendant la campagne d’Egypte compte en vain sur les savants pour retrouver ce secret. Ce n’est qu’en 1880 que le « bleu égyptien » est reconstitué. Encore aujourd’hui le « bleu de céruléum » de nos palettes, tirant très légèrement sur le vert, est un « sel métallique » qui lui est apparenté.

Au moyen âge le bleu outremer devient à partir du XIIIe siècle la couleur sublime, obtenue par le broyage du lapis-lazuli, en provenance d’Afghanistan, qui coûte plus cher que l’or. Un peintre dans son devis détaille avec soin ce que lui coûtent ses matériaux, surtout s’il doit peindre le manteau de la Vierge Marie, royalement vêtue de bleu. L’azurite est une alternative un peu moins chère et moins splendide.

Au début du XVIIe siècle s’impose l’indigo, d’origine indienne comme son nom l’indique, connu déjà des Romains, mais enfin importé en grande quantité. L’indigotier, arbuste à fleurs roses, a des feuilles qui, fermentées et réduites en poudre, présentées en cubes, donnent du bleu (indogotine). L’indigotier peut aussi fournir du rouge (indirubine). Un indigo synthétique depuis 1880 colore aujourd’hui les jeans.

A Versailles, Louis XIV contrarie son épouse Mme de Maintenon qui n’aime que le bleu (indigo) en imposant partout du rouge (cochenille).

Le Siècle des Lumières réalise de grands progrès en chimie. On découvre de nouveaux éléments comme le cobalt. Le caméléon, l’influençable cobalt peut donner du bleu, du vert, du violet ou même du jaune selon les composants auxquels on l’associe. Il est synthétisé en 1802.

Au début du XVIIIe siècle arrive le bleu de Prusse, découvert par accident, par le mélange d’un peu de sang animal (ferreux) sur de la potasse. Non toxique et pas cher, très colorant, il détrône l’outremer véritable (lapis-lazuli).

Courant XIXe siècle, suit l’outremer artificiel : cuisson de kaolin, soude, charbon de bois, silice et soufre.

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VIOLET

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L’antiquité romaine connaissait la pourpre de Tyr (dans l’actuel Liban), aux reflets rouges-violets chatoyants, qui provenait d’un escargot marin, le murex. La puanteur des mollusques en décomposition assignait cette industrie à la périphérie des villes. Il fallait sacrifier 10 000 murex pour un gramme de teinture. Un tissu de haute qualité était soumis à trois bains colorants, donc il n’est pas étonnant que cette étoffe ait été associée au pouvoir et au grand luxe. Néron, furieux de voir une noble dame vêtue de pourpre de la tête aux pieds, l’a faite déshabiller séance tenante, d’où la légende que la pourpre était strictement réservée aux césars, ce qui n’est pas tout à fait exact.

Les Mayas, Aztèques, Incas, avaient leur pourpre aussi, à base d’autres mollusques.

Pour peindre en violet, pendant longtemps on a mélangé les bleus et les rouges qu’on avait. On connaissait aussi l’hématite chauffée (Rome antique). Ou bien le violet de tournesol.

En 1856 est inventée la mauvéine, et la fuchsine, dérivées de l’indigo soumis à certains réactifs, qui rendent enfin le violet très bon marché. Les robes « grenat » sont très à la mode dans les années 1870-90. Les impressionnistes, dûment pourvus de tubes de couleur qu’ils emportent partout, voient les ombres en violet, ce qui les fait accuser de « violettomanie » par la critique. Le manganèse, déjà naturellement présent dans les ocres sombres que l’on utilisait dès la préhistoire, donne de superbes violets dans sa version synthétique.

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NOIR

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Il s’obtient par combustion.

Le noir de fumée dissous dans l’eau sert depuis les Egyptiens pour fabriquer de l’encre. Les Chinois y ajoutent plus tard de la colle de peau, meilleur dispersant.

On fabrique aussi du noir avec des os carbonisés à l’abri de l’air. Le fameux peintre grec Apelle préférait carboniser de l’ivoire, mais aujourd’hui le « noir d’ivoire » est à base d’os, auxquels on ajoute un peu de carbone. Au moyen âge, il était souvent remplacé par du noir de fusain = charbon de bois de saule. Ou du noir de noyaux de pêche.

La sépia, en principe de l’encre de seiche, est plutôt de la suie. Employée pour l’écriture dès l’antiquité romaine, elle est instituée dans l’aquarelle vers 1780.

A la fin du XIXe siècle, on adore le bitume, découvert sur les momies égyptiennes : le « noir de momie ». Les tableaux de Courbet souffrent actuellement de leur excès bitume qui les obscurcit de plus en plus.

Le gris de Payne est un mélange de noir de carbone et d’outremer, ou d’autres noirs et bleus sombres.

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BLANC

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On utilise la craie jusqu’à l’invention du blanc de plomb par les Grecs. Elle est toujours présente, quoique fabriquée artificiellement par précipitation. Elle entre dans la composition des pastels.

On utilisait aussi du blanc d’os ou de bois de cerfs (osseux, simplement ramassés à terre) réduits en cendre blanche. Ou des coquilles d’œufs. Ou de l’aragonite pilée.

Le blanc de plomb, appelé aussi céruse, s’est imposé de façon inchangée pendant plus de 2000 ans. Le plomb soumis à des vapeurs de vinaigre donne des flocons d’un blanc de neige. Très toxique, il a tué sans doute plus d’ouvriers fabricants que de peintres. Il servait aussi de fond de teint pour de malheureuses coquettes. En peinture, il a été enfin remplacé en 1844 par le blanc de zinc, moins cher, plus anodin, puis au XXe siècle par le blanc de titane (dioxyde de titane artificiel).

PREPARATIONS

Dans le cas de l’aquarelle, les pigments sont agglutinés avec de la gomme arabique : celle-ci, qui vient du Soudan, est une poudre de résine d’acacia pilée et dissoute dans l’eau chaude ; Il faut nuancer les formules de gomme selon les pigments plus ou moins lourds.

On ajoute éventuellement du miel, du sucre ; de la bile de bœuf, agent mouillant si le pigment est très peu soluble ; un peu de glycérine ; un conservateur.

« Fine, Extra-fine » indique que les pigments sont broyés plus ou moins finement.

Dans la gouache les pigments sont additionnés de colle et de lithopone (pigment blanc à base de sulfure de zinc).

En 1834, Windsor et Newton s’associent peu après la découverte de la glycérine, utile dans les tablettes pour que la couleur vienne mieux sur le pinceau.

Dès la fin du XIXe siècle, Windsor et Newton, ainsi que Lefranc, proposent de nombreuses couleurs de synthèse, qui au début tiennent mal.

Certains pigments doivent encore êtres broyés à la main, mais la plupart des autres sont broyés en usine, dans un moulin à rouleaux de granit.

Les couleurs sont ensuite étendues à la louche sur des plaques de granit froides (rose permanent, jaune citron, très sensibles) chaudes (alizarine cramoisie) brûlantes (bleu de cobalt, noir de fumée). On laisse sécher. Le séchage est moins long pour les tubes, plus long si l’on fabrique des pour les godets, à la consistance du nougat, qui sont découpés.

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CONCLUSION :

Après cet aperçu des longs tâtonnements historiques dans le domaine de la couleur, nous pouvons considérer que nous avons beaucoup de chance de pouvoir disposer, sans nous ruiner, de tous ces pigments offerts en des dizaines de nuances, inoffensifs ou presque (encore que… il vaut mieux ne pas suçoter ses pinceaux !), solides à la lumière, et agréables à travailler…Progressivement s’est installé chez les fabricants le souci de l’innocuité, la résistance à la lumière dans le temps, et même un certain respect de l’environnement.

Accessoirement, nous avons aussi de la chance, de pouvoir nous habiller -car le progrès textile est allé de pair- dans les couleurs les plus variées, et de notre choix ! Pendant longtemps les pauvres se sont vêtus de textiles écrus, non teints, ou mal teints avec des couleurs qui se délavaient, tandis que les riches arboraient des étoffes aux couleurs éclatantes et dix fois plus coûteuses.

Isabelle Werk.

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Bibliographie :

François DELAMARE, Les matériaux de la couleur. Découvertes Gallimard 1999.

Jean LEYMARIE, L’aquarelle. Genève, Skyra, 1992.

David COLES, Chromatopia, éd Eyrolles, 2020 (cet ouvrage est de loin le plus complet et le mieux illustré).

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Les publications de mon ami Alain Marc sur son site et sur son blog en 2021

Rétrospective de l’année passée.

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« Celui qui nageait entre deux zoos » sculpture de JEAN MARC

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JANVIER

« Hommage à mon père » (1) sur le blog et sur le site.

« Hommage à mon père » (2) sur le site.

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AVRIL

« L’art n’a pas de sens s’il ne nous transporte pas, et ne nous ouvre les yeux !», sur le site.

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MAI

« Adieu amical à Eban », sur le blog et sur le site.

« Portrait de ma mère, par JEAN MARC », sur le blog et sur le site.

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JUIN

« Portrait de mon père, JEAN MARC », sur le blog et sur le site.

« En art comme en tout, l’important c’est les autres ! », sur le site.

« Mosaïques pour celles et pour ceux qui ont suivi mes visio-ateliers », sur le blog et sur le site.

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JUILLET

« Exposition Françoise et Alain MARC sur la galerie de Bozouls (Aveyron) du 4 au 25 juillet  », sur le blog et sur le site.

« 10 minutes et 3 peintures avec Alain MARC en immersion virtuelle dans la galerie de Bozouls », sur le blog et sur le site.

« L’exposition « Empreintes intemporelles », c’est fini ! », sur le blog et sur le  site.

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SEPTEMBRE

« Premier bilan estival et deux opportunités à saisir », sur le site.

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NOVEMBRE

« Invisible mémoire, exposition et, … le facteur « temps » est-il la plus grande composante de votre vie », sur le blog et sur le site.

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DECEMBRE

« Meilleurs vœux d’Alain Marc pour les Fêtes et le Nouvel An, sur le site.

« Meilleurs souvenirs 2021 pour oublier la grisaille », sur le site.

« 325 photos du meilleur de l’année passée pour vous projeter avec enthousiasme et énergie en 2022 », sur le site.

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ANNEXE

Programme stages aquarelle Alain Marc 2022.

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Le re blog de Kat voyages (1) : Narbonne, le palais des archevêques, un pont habité, une cathédrale et plus de 2500 ans d’histoire.

Initialement publié sur Les voyages de Kat :
Narbonne le Palais des Archevêques Située entre Perpignan, Montpellier et Toulouse et au cœur du Languedoc en région Occitanie, Narbonne est la plus grande ville du département de l’Aude avec plus de 50 000 habitants. Accessible depuis la mer méditerranée, cette ancienne colonie Romaine fut implantée au carrefour…

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Bienvenue à une nouvelle contributrice, Kat voyages (Catherine Coq).

En remerciement de l’intérêt qu’elle porte à ce que publie sur ce blog, j’ai décidé de l’ajouter en tant que nouvelle contributrice invitée et c’est avec grand plaisir que je reporterai parfois ici quelques uns de ses billets.

Je commence donc par Narbonne, mais, en guise d’introduction, avant que nous entrions dans le vif du sujet, je ressort de mes cartons trois de mes aquarelles automnales du Pont des marchands…

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Visuels ©Nicolas globe croqueur

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Visuel ©Nicolas globe croqueur

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… ainsi que trois autres visuels, printaniers ceux-là, sur l’écluse du Moulin du Gua, qui marque l’entrée de la ville en amont sur le Canal de la Robine.

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Visuel ©Nicolas globe croqueur

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Visuels ©Nicolas globe croqueur

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Maintenant, pour aller plus loin, voici la publication de Kat.

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Texte et photos ©COQ Catherine

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Texte et photos ©COQ Catherine

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Texte et photos ©COQ Catherine

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Texte et photos ©COQ Catherine

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Texte et photos ©COQ Catherine

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Texte et photos ©COQ Catherine

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Texte et photos ©COQ Catherine

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Texte et photos ©COQ Catherine

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Texte et photos ©COQ Catherine

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Texte et photos ©COQ Catherine

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Texte et photos ©COQ Catherine

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Texte et photos ©COQ Catherine

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Les voyages de Kat

Narbonne le Palais des Archevêques

Située entre Perpignan, Montpellier et Toulouse et au cœur du Languedoc en région Occitanie,Narbonne est la plus grande ville du département de l’Aude avec plus de 50 000 habitants.

Accessible depuis la mer méditerranée, cette ancienne colonie Romaine fut implantée au carrefour de communications entre l’Italie et l’Espagne, puis la citée fut le siège des archevêques. Ce riche passé a laissé un patrimoine architectural qui lui a valu d’être classée ville d’Art et d’Histoire, de plus la ville est aussi traversée par le canal de la Robine qui est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.

Je vous invite à la découverte de l’histoire d’une ville à taille humaine avec un centre-ville où il fait bon vivre. Sous les conseils de Pamela, je choisis un jeudi matin, afin de profiter du marché de la…

Voir l’article original 1 076 mots de plus

Le re blog de Karine (1) : Parlons un peu des primaires.

Initialement publié sur L’ aquarelle en toute simplicité :
Bienvenue à vous Chers Aquarellistes. Je vous remercie infiniment de votre intérêt pour mon blog. Pour ce premier article, j’ai choisis d’aborder le sujet des couleurs primaires. Je me souviens , à mes débuts, mon étonnement devant autant de choix de couleurs et d’appellations différentes (jaune de…

Bienvenue à une nouvelle contributrice invitée, Karine, aquarelliste (https://laquarelleentoutesimplicite.fr/).

Je vous invite à cliquer sur le lien de son blog, tant qu’il sera visible.

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L’ aquarelle en toute simplicité

Bienvenue à vous Chers Aquarellistes. Je vous remercie infiniment de votre intérêt pour mon blog.

Pour ce premier article, j’ai choisis d’aborder le sujet des couleurs primaires.

Je me souviens , à mes débuts, monétonnement devant autant de choix de couleurs et d’appellations différentes (jaune de Naples, bleu outremer, rose poterie etc.). Mon premier geste fut d’acheter une boite de 12 couleurs et de compléter ma collection au fil des semaines.Une véritable addiction ! Dés qu’un artiste parlait d’une teinte, je me précipitais pour l’acquérir. Je ne me posais pas la question de savoir si je la possédais déjà sous un autre nom ou si je pouvais l’obtenir avec mes couleurs primaires. Non, j’achetais ! Ah oui ! Heu ! les couleurs primaires ! Mais où se trouvent t elles dans mes belles palettes de 12/24/48 couleurs ? Je n’en savais rien !!!!!!!

Je ne vous parle même…

Voir l’article original 592 mots de plus

Le re blog de Monsieur jetlag (7) : Où partir en octobre et quelle destination choisir ? … et bien plus encore

Une publication d’un contributeur invité complétée par une des pièces graphiques et un édit de Nicolas globe croqueur.

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Prendre la décision de partir au mois d’octobre pour des vacances est une bonne stratégie. Par contre, ce n’est pas une période adaptée à tout le monde car elle est à double tranchant. En d’autres termes, les entrepreneurs, les retraités et les personnes flexibles sont les candidats parfaits. Quant aux familles, rien n’est impossible, mais pour cela, seules les vacances de la Toussaint feront l’affaire, avec des prix plus élevés. 

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Pièce photographique de Monsieur Jetlag

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Toutefois, partir en octobre est un bon plan et à plusieurs niveaux. D’une part, la haute saison prend fin et l’affluence touristique est moindre. Si vous n’aimez pas les fortes chaleurs, le mois d’octobre présente des températures plus basses, mais très agréables. Mais ce n’est pas tout : organiser des vacances durant le mois d’octobre est un gros atout financièrement parlant. Le prix des billets d’avion et des chambres d’hôtels est plus intéressant, sans parler des activités, une véritable aubaine ! 

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Pièce photographique de Monsieur Jetlag

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Pour celles et ceux qui envisagent de rester en France, vous pouvez profiter du bord de mer car les températures sont encore agréables. Par contre, oubliez la baignade car l’eau risque d’être fraîche, même en méditerranée, mais vous apprécierez sans doute les rayons du soleil pour se balader et manger en terrasse ! 

Parmi les destinations françaises à privilégier pour partir en en octobre, nous recommandons les villes situées à l’ouest du pays telles que La Rochelle, le Bassin d’Arcachon, la Teste … La Côte d’Azur pour visiter Nice ou d’autres villes n’est pas trop mal, avec un climat chaud à l’année, ou la Camargue, très agréable. Encore mieux, réservez un billet d’avion pour l’île de beauté avec en prime une balade sur les plus belles plages de Corse !

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Pièce photographique de Monsieur Jetlag

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Nice par Nicolas globe croqueur

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Pièce photographique de Monsieur Jetlag

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Au contraire, si vous êtes à la recherche de soleil et de farniente, un large éventail de destinations sont accessibles. Par exemple, le Maroc est parfait pour profiter de la chaleur sans craindre la canicule, vous pourrez ainsi visiter Marrakech, mais également la Grèce, le Portugal, la Crète, Chypre et l’Espagne continentale comme l’Andalousie, ou bien les Baléares ou encore les îles Canaries. L’Italie est également un bon choix pour partir au mois d’octobre, tout en considérant la Sardaigne et la Sicile. 
Pour les budgets un peu plus conséquents, l’Australie, le Mexique, l’Afrique du Sud, le Brésil, le Costa Rica ainsi que les îles paradisiaques comme Fidji et Tahiti sont à considérer. Car c’est l’été dans l’hémisphère sud.

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Pièce photographique de Monsieur Jetlag

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La Koutoubia par Nicolas globe croqueur

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Le jardin de Majorelle à Marrakech par Nicolas globe croqueur

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Un ryad à Marrakech par Nicolas globe croqueur

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Un hôtel dans le Sud marocain par Nicolas globe croqueur

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Mais ce n’est pas tout, les DOM-TOM proposent un climat chaud, et même la Floride aux Etats-Unis ! Renseignez-vous sur les conditions sanitaires et les visas d’entrée nécessaires et prenez vos billets pour changer d’air.

Alors vous êtes prêts à boucler vos valises pour partir en octobre ?

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Pièce photographique de Monsieur Jetlag

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Monsieur Jetlag.

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Edit de Nicolas globe croqueur :

Voici une destination dans l’Hémisphère Sud propice aussi à découvrir en octobre, L’Ile Maurice.

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La réputation de ses plages paradisiaques n’est plus à faire mais vous pouvez aussi privilégier sa richesse architecturale et végétale.

J’entrerai dans le détail à ce sujet dans des prochaine publications, mais, en attendant, je vous présente quatre propriétés de style colonial à découvrir.

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1-Le domaine d’Eurêka, ayant appartenu à la famille de l’écrivain Jean-Marie Le Clézio.

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2-Le Château de Labourdonnais.

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3-Le Domaine de Saint-Aubin.

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4- Le Château du Réduit.

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C’est tout, … pour le moment !!!

Nicolas globe croqueur.

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Le blog voyage Monsieur Jetlag

Parfait pour les entrepreneurs, les retraités et les personnes flexibles, le mois d’octobre est idéal pour organiser des vacances. En plus d’échapper à la haute saison et à l’affluence touristique, vous profiterez également de températures chaudes et agréables. Mais du coup, quelle destination choisir et où partir en vacances durant le mois d’octobre ? Nous vous en disons plus dans ce nouvel article du blog voyage Monsieur Jetlag ! 

Partir en octobre, bonne idée ou pas ? 

Prendre la décision de partir au mois d’octobre pour des vacances est une bonne stratégie. Par contre, ce n’est pas une période adaptée à tout le monde car elle est à double tranchant. En d’autres termes, les entrepreneurs, les retraités et les personnes flexibles sont les candidats parfaits. Quant aux familles, rien n’est impossible, mais pour cela, seules les vacances de la Toussaint feront l’affaire, avec des prix plus élevés. 

Toutefois, partir en…

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Le re blog de Monsieur jetlag (6) : Top 8 des plus belles plages du monde … et bien plus encore

Publication enrichie par des pièces graphique de Nicolas globe croqueur.

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Publication d’un contributeur invité, complétée par un édit de de Nicolas globe croqueur illustré par ses aquarelles sur une destination de l’Océan Indien.

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Besoin d’évasion en parcourant les plus belles plages du monde ? Sur son blog voyage Monsieur Jetlag vous emmène à la découverte des plus belles plages du globe, celles aux allures paradisiaques… Sables fin et blanc, eau turquoise scintillante et limpide, cocotiers, palmiers, où sont ces plages idylliques ? 

Dans ce guide, nous dressons la liste des 8 plus belles plages du monde, partez à la rencontre de lieux surprenants nichés aux quatre coins du globe, de quoi inspirer vos prochaines vacances ! 

L’ANSE SOURCE D’ARGENT, SEYCHELLES 

L’une des plus belles plages du monde se trouve aux Seychelles, l’Anse Source d’Argent arbore un sable blanc et fin digne d’une carte postale, ainsi qu’une eau turquoise limpide. Le cadre paradisiaque de cette plage s’accompagne de rochers polis par les eaux de l’océan indien… 

PINK SANDS, BAHAMAS

Pink Sands est l’une des plus belles plages du monde, mais également très surprenante si l’on observe ses étendues de sables roses. Cette particularité nichée au cœur des Bahamas provient de la poudre de corail et des particules de plancton rouge, êtes-vous séduit par les Caraïbes ? 

WHITEHAVEN BEACH, AUSTRALIE

Réputée à travers le monde entier, la Whitehaven Beach en Australie mérite d’être l’une des plus paradisiaques plages du monde ! Pour la découvrir, il faut se rendre sur les îles Whitsunday et vous n’échapperez pas à sa beauté : sable blanc, eau translucide d’une couleur rare et soleil tapant !

CALANQUE DE NAVAGIO, GRÈCE

La Calanque de Navagio est une perle européenne à tout bout de champ … Même si la Grèce est très prisée pour ses îles, cet étendu de sable entre les falaises ne laisse pas indifférent. Considérée comme l’une des plus incroyables plages au monde, la Calanque de Navagio est accessible en bateau.

PLAYA DEL AMOR, MEXIQUE, COMME UNE DES PLUS BELLES PLAGES DU MONDE

Située sur les îles Marieta, la Playa del amor au Mexique est l’une des plus magnifiques que l’on peut trouver sur le globe. Cette plage cachée n’est accessible que par marée basse, entourée d’une faune et flore sauvage encore très bien préservée. C’est aussi le lieu idéal pour observer les oiseaux !

LA PLAGE NUNGWI, ZANZIBAR

L’une des plus belles plages du monde se trouve également à Zanzibar ! La plage Nungwi est sans doute la plus étonnante du pays, avec une étendue de sable blanc et de l’eau turquoise… Située sur la pointe nord de l’île, c’est l’endroit le plus populaire et le plus prisé par les touristes ! 

LA PLAGE L’ATOLL ARI, MALDIVES

Partons aux Maldives pour découvrir la plage l’atoll Ari, et aussi surprenant que cela puisse paraître, cet endroit abrite près de 82 plages toutes aussi paradisiaques. Considérée comme l’une des plus jolies plages sur terre, l’atoll Ari est le lieu idéal pour les amateurs de plongée sous-marine… 

LA PLAGE EL NIDO, ÎLE DE PALAWAN, PHILIPPINES

Surnommée la plage du paradis, El Nido est certainement l’une des plus belles plages du monde et la perle des expatriés français. Vous ne serez pas insensible à ses immenses falaises, au sable fin et à son eau limpide aux milles nuances de bleu. Un vrai régal pour les yeux et les pieds ! 

sunset palawan el nido

Pour ceux qui préfèrent la France, découvrez les plus belles plages de Corse du sud sur notre article dédié. Et si vous avez des coins sympa à partager, n’hésitez pas à vous rediriger sur le blog de Monsieur Jetlag pour y laisser un commentaire !

Article : Monsieur Jetlag

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Edit de Nicolas globe croqueur :

En réponse à monsieur Jetlag sur les coins sympas à partager, voici quelques unes de mes aquarelles sur mes plages « coup de cœur » à l’Ile-Maurice.

Je commence par le Sud et le Morne-Brabant.

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Je poursuis vers le Nord, au Mont Choisy.

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Voici ma plage préférée de l’île, certainement pas la plus belle, mais tiens la première place dans mon cœur, par ce qu’à taille humaine. Bordée de bars et de restaurants, on peut y déguster une spécialité que j’adore, le bol renversé.

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Pour finir, une aquarelle sur un rocher à la forme reconnaissable, la Pointe aux canonniers.

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C’est tout, pour le moment.

Nicolas globe croqueur.

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Le blog voyage Monsieur Jetlag

Besoin d’évasion en parcourant les plus belles plages du monde ? Sur le blog voyage Monsieur Jetlag Nous vous emmenons à la découverte des plus belles plages du globe, celles aux allures paradisiaques… Sables fin et blanc, eau turquoise scintillante et limpide, cocotiers, palmiers, où sont ces plages idylliques ?

Dans ce guide, nous dressons la liste des 8 plus belles plages du monde, partez à la rencontre de lieux surprenants nichés aux quatre coins du globe, de quoi inspirer vos prochaines vacances !

L’Anse Source d’Argent, Seychelles

L’une des plus belles plages du monde se trouve aux Seychelles, l’Anse Source d’Argent arbore un sable blanc et fin digne d’une carte postale, ainsi qu’une eau turquoise limpide. Le cadre paradisiaque de cette plage s’accompagne de rochers polis par les eaux de l’océan indien…

Pink Sands, Bahamas

Pink Sands est l’une des plus belles plages du monde, mais…

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La publication d’Isabelle Werck (7) : Schubert, 2ème partie

Suite et fin de la biographie, mais pas seulement, d’un grand musicien.

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Franz SCHUBERT (Suite)

Pendant les « Schubertiades », qui ont lieu deux ou trois fois par semaine chez l’un ou chez l’autre, le plus souvent dans des salons bourgeois assez larges pour que l’on puisse danser, jouer ensemble à des charades ou à des sketches, Schubert est un animateur aussi central que discret. Il ne danse jamais, puisqu’il fait danser les autres, et de toute façon se sent trop balourd pour cela ; il chante ses lieder ou, mieux, il les fait interpréter par un de ses rares amis qui ait une certaine influence : le célèbre baryton Michaël Vogl.

Vogl est une star pleine de fierté, que les sollicitations des compositeurs agacent ; il fera une exception pour Schubert, dès le premier rendez-vous, à la suite d’un déchiffrage où il murmure d’abord : …« pas mal »… Puis il tape sur l’épaule de Schubert en lui disant « qu’il y a quelque chose en lui » mais qu’il manque d’aplomb et de « charlatanisme » pour se vendre, ce qui est parfaitement vu. Dès lors, c’est Vogl qui se fait le propagandiste de Schubert, du moins pour les lieder, dans les salons et dans quelques concerts. On aimerait bien pouvoir entendre son interprétation enflammée du Roi des Aulnes !

C’est Vogl qui offre à Schubert, tous frais payés, trois des rares vacances qu’il aura jamais, en Haute-Autriche dont le chanteur est originaire. Schubert est tout simplement émerveillé devant la splendeur de la montagne, ce qui le change du fangeux enfermement à Vienne.

Le compositeur est très estimé de ses amis, qui lui rendent justice en quelque sorte, mais pour ce qu’ils connaissent de lui : ses lieder et ses petites danses. Il est bien plus rare qu’ils soient en contact avec sa merveilleuse musique de chambre, encore moins avec les symphonies qui dorment dans les cartons, et qui ne seront jamais éditées ; elles ne sont jamais jouées non plus, sauf, exceptionnellement, dans le cadre restreint d’un orchestre réuni en privé dans l’une de ces soirées amicales. Quant aux éditeurs, ils veulent surtout des petits morceaux qui « se vendent bien » comme les pièces faciles pour piano, les lieder et les danses. L’impression des œuvres plus importantes, quatuors, symphonies etc., ils la réservent des auteurs « déjà connus », et Franz, discret comme la violette, ne sait pas ce que « se faire connaître » veut dire.

Les amis le poussent à écrire des opéras. Schubert en compose avec zèle non moins de quinze, dont seulement deux connaîtront une création au théâtre, vite écourtée. L’opéra Fierrabras, exhumé et enregistré sur le tard, est très beau par ses ensembles vocaux, ses chœurs de guerriers, et même son intrigue point idiote. Pourquoi se donne-t-on aujourd’hui tant de mal pour valoriser certains opéras italiens baroques de troisième ordre, alors que l’œuvre lyrique de Schubert reste si longtemps en liste d’attente ?

Depuis 1819, Vienne, et toute l’Autriche, sont sous une chape de plomb : le ministre Metternich exerce une surveillance et une répression maniaques sur toute la population, en particulier les intellectuels. Il répand des espions partout, il emprisonne les gens pour des riens. Il a décidé que la révolution française de 1789, qui exalte même de loin bien des esprits, ne se produira en aucun cas dans l’empire autrichien, ni en Allemagne qui dépend encore de l’Autriche en ce temps-là. Metternich se méfie beaucoup des réunions en tout genre, et si les Schubertiades ont un motif musical bien déclaré, elles ne se produisent pas moins chez des personnes qui, sous le manteau, sont plutôt des opposants. Au même moment, Beethoven dans les cafés rouspète tout haut, mais on le laisse tranquille, tout comme du temps de De Gaulle (moins répressif que Metternich, tout de même !) on laissait le trop célèbre Sartre contester autant qu’il voulait. Schubert, lui, ne fait pas de vagues parce que de toute façon, ce n’est pas son genre, mais à sa manière discrète il sait très bien de quelle couleur sont ses fréquentations. Un de ses amis nommé Senn a même été arrêté sous ses yeux et exilé définitivement dans son Tyrol natal ; le compositeur lui-même a été traîné au poste lors de cette rafle, mais, aussitôt relâché puisqu’on ne pouvait rien retenir contre lui…

Après son échec amoureux avec Thérèse la future boulangère, Schubert est invité par la riche famille Esterhazy pendant deux étés dans un beau château hongrois ; il est engagé pour enseigner le piano, et le chant, aux deux jeunes filles de la maison, Marie et Caroline, qui jouent et chantent déjà comme des anges. Il tombe amoureux de Caroline, la plus jeune, tout en sachant parfaitement qu’elle lui sera à jamais interdite par la barrière sociale. Elle est, pour s’exprimer comme Beethoven, son « Immortelle Bien-aimée » à lui. Un jour, Caroline lui reproche gentiment de ne lui avoir dédié aucune œuvre. Schubert confie, assez exceptionnellement, et de façon révélatrice : « Tout ce que je fais, ne lui est-il pas dédié, déjà ? » Caroline sera quand même dédicataire de la Fantaisie à quatre mains en fa mineur. Pendant ce temps, Schubert s’est distrait avec une femme de chambre « absolument charmante » qui lui a peut-être communiqué sa maladie mortelle.

A partir de 1823, il se sait contaminé de la syphilis ; il n’en a que pour cinq ans à vivre. C’est pendant un séjour à l’hôpital qu’il compose son grand cycle de 24 lieder, La Belle Meunière : une histoire presque autobiographique d’un jeune meunier déçu en amour. Le deuxième grand cycle de 1827-28, Le Voyage d’hiver, est une succession de 20 lieder aussi désespérés que visionnaires : amour perdu, froid et glace, errance sans fin dans la solitude enneigée, vers la mort ; ses amis restent gênés et réticents à l’écoute de ce chef-d’œuvre « pas gai ».

Les médecins de cette époque où la « vérole » sévit partout, ne connaissent évidemment aucun moyen efficace pour rendre à Schubert la santé : ils recourent au mercure, comme d’habitude, et l’un d’eux conseille au malade de rester enfermé autant que possible (alors qu’il a tellement besoin de prendre l’air !). Un troisième au contraire lui suggère d’emménager dans un quartier plus aéré. Schubert a vécu presque toute sa vie chez les uns et les autres ; cette fois, il se tourne vers son frère Ferdinand qui habite en banlieue. Ce que le docteur ne sait pas, c’est que ce faubourg est alimenté par des eaux malsaines, et que le typhus y sévit. C’est ainsi que Franz Schubert, déjà affaibli, contracte un typhus qui l’enlève assez expéditivement de ce monde, ce qui lui épargne la lente et atroce déchéance des syphilitiques. Il expire le 19 novembre 1828.

Il est enterré auprès de Beethoven comme il le souhaitait. En 1888, Beethoven et lui sont exhumés et « déménagés » au Carré des Musiciens du Cimetière Central de Vienne, où ils voisinent désormais avec Brahms, Johann Strauss, et -je ne sais pas ce qu’ils en pensent- Arnold Schönberg.

La destinée posthume de Schubert lui accorde progressivement sa véritable place, notamment quand Robert Schumann, critique très réputé, s’intéresse à lui et se rend chez Ferdinand Schubert examiner les manuscrits. Il découvre la 9e Symphonie, dite « La Grande », qui est créée sous la direction de Mendelssohn en 1839. Quant à la Huitième, qui est l’œuvre inachevée la plus célèbre du monde, elle ne sera entendue en concert qu’en 1865, soit 43 ans après son écriture ; elle n’est pas restée inachevée à cause de la mort de Schubert, mais simplement parce qu’il a dû la considérer, avec ses deux mouvements, déjà bien achevée comme cela : malgré quelques efforts, il n’a pas eu le même souffle d’inspiration pour lui en ajouter deux autres…

Au XXe siècle, Otto-Erich Deutsch s’attelle à devenir le catalogueur de Schubert, dont les œuvres sont grâce à lui bien classées, depuis 1951, sous la lettre D., (tout comme le chevalier von Köchel a catalogué Mozart en 1862 sous la lettre K.) Ce musicologue autrichien (1887-1967) a dû fuir son pays après l’Anschluss étant donné ses origines juives, et s’est réfugié en Angleterre de1939 à 1951.

QUELQUES PAGES « AQUATIQUES » DE SCHUBERT

C’est Franz Schubert qui aurait dû s’appeler Bach, le « ruisseau », tant l’eau est présente dans son imaginaire, dans ses choix de poèmes, et dans l’écoulement régulier de ses accompagnements.

L’élément Eau, qui fait littéralement partie de sa nature, se manifeste dès ses quinze ans, quand il signe son premier véritable lied, Le jeune homme au bord du ruisseau, Der Jüngling am Bach (1812). L’accompagnement fluide soutient un texte où les « fleurs sont emportées par la danse des vagues, comme sa jeunesse trop vite fanée », et un amour absent. Toute sa vie, « au fil de l’eau », semble déjà programmée et bouclée.

Le cycle La belle meunière se déroule tout au long d’un ruisseau, auquel le jeune meunier s’adresse finalement davantage qu’à sa meunière adorée ; l’amoureux finit par se suicider tout en douceur dans l’accueillant lit de ce ruisseau murmurant.

Le piano schubertien présente de nombreux effets liquides qui, pour être simples, n’ont rien de conventionnel.

L’impromptu n° 4 de l’opus 90 (D. 899) ruisselle de cascades de doubles-croches très enjouées. La partie centrale est une méditation sentimentale aux couleurs harmoniques profondes.

Le lied « A chanter sur l’eau » (Auf dem Wasser zu singen, D. 774) est une barcarolle assez joyeuse… qui pourtant envisage avec optimisme la destination de notre barque, après la vie, dans un monde meilleur que celui-ci.

Le lied « La ville » (Die Stadt, D. 957), agite quant à lui les eaux noires qu’un rameur impassible fend en cadence ; le narrateur s’éloigne de la ville où il ne verra plus sa bien-aimée. Le lied est traversé par une formule pianistique répétée (un ostinato) liquide, mais lugubre, cette fois.

Le lied « Sur le lac » (Auf dem See, D. 543), sur un poème de Goethe, rêve encore à bord d’une barque ; Schubert a choisi de répéter les derniers vers, où « sur la vague scintillent mille étoiles flottantes ».

Isabelle Werck.

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Pour poursuivre en musique, ci-joint des pièces « aquatiques ».

L’impromptu n° 4,

A chanter sur l’eau :

https://www.youtube.com/watch?v=_ZlQCtf_Cio

La ville :

https://www.youtube.com/watch?v=9BYgu94Df7E

Sur le lac :

https://www.youtube.com/watch?v=FHJwT9EVYZU

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Le re blog de Monsieur jetlag (5) : Visiter Nice un week-end, le meilleur de la French Riviera

Publication enrichie par deux aquarelles de Nicolas globe croqueur.

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Publication d’un contributeur invité, complétée par deux aquarelles de Nicolas globe croqueur et une aquarelle de Christian Colin, avec son aimable autorisation.

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Direction le sud de la France ! Le blogueur voyageur Monsieur Jetlag vous propose une destination ensoleillée qui évoque l’été mais pas que. Nice, sur la French Riviera se visite aussi tout au long de l’année et ses températures clémentes en fond un endroit privilégié au fil des saisons. De plus c’est le passage de beaucoup d’hommes d’affaires qui pourront en profiter pour rester quelques jours de plus pour se détendre et aussi visiter Monaco. Alors, que prévoir pour quelques jours dans la capitale des Alpes-Maritimes ? Que faire un weekend solo à Nice ? Allez, découvrons les immanquables pour visiter Nice sans ne rien louper !

french riviera weekend nice

SE PROMENER SUR LA PROMENADE DES ANGLAIS

Visiter Nice ne serait pas pensable sans se promener sur la célèbre Promenade des Anglais. C’est la « grande artère » de Nice et la promenade a changé de nombreuses fois depuis sa construction au XIXe siècle. Elle est peut-être très fréquentée et s’étend sur environ 7 km !

Nice french riviera
Hyatt Regency Nice suite
Palais de la méditerranée nice

LE CHÂTEAU DE NICE

L’édification de Nice a commencé dans la citadelle située au-dessus de la ville. Elle date du 11ème siècle et on y trouve des ruines visibles de l’ancienne ville médiévale, qui a été démantelée par Louis XIV au début des années 1700. Les habitants pouvaient facilement garder un œil sur les intrus venant par la mer depuis cet endroit bâti au sommet d’une colline. Visiter Nice sans un petit passage à la citadelle est tout simplement impensable !

french riviera weekend nice

PALAIS LASCARIS

Le Palais Lascaris est un bâtiment baroque édifié au début des années 1600. Il abrite aujourd’hui la 2e plus importante collection d’instruments de musique de France ! Vous y trouverez plus de 500 instruments. Idéal pour les passionnés d’histoire et les amateurs de musique. L’architecture est tout simplement somptueuse… si vous aimez le style baroque, bien sûr !

MUSÉE MATISSE

Henri Matisse est venu pour la première fois à Nice en 1917 et y a vécu pendant 37 ans. Il a vécu un temps à l’hôtel Beau Rivage, tout comme Tchekhov et Nietzsche avant lui. Matisse est également connu pour avoir vécu dans un superbe bâtiment au bout du Cours Saleya (aussi appelé le marché aux fleurs), où se tient le populaire marché quotidien.

Le musée Matisse se trouve dans le quartier de Cimiez à Nice. Vous y trouverez l’une des plus grandes collections au monde de ses œuvres dans une jolie villa du XVIIe siècle entouré de magnifiques jardins. Incontournable pour bien visiter Nice et ses splendeurs !

VISITER NICE ET LES RUES SINUEUSES DE LA VIEILLE VILLE

Au début, vous vous perdrez probablement dans les différentes petites rues et ruelles qui se ressemblent un peu. Une grande partie de la vieille ville de Nice est piétonne. Pour votre repère : La mer est au sud, le château à l’Est, et la ligne de tramway au nord. Vous allez découvrir de magnifiques bâtiments, dont beaucoup datent d’avant 1600. Cela sublime la French Riviera depuis des siècles ! Et si vous avez faim, notre sélection s’arrête sur le Restaurant Casa Leya : tous les plats sont faits maison et le rapport qualité/prix est excellent, tout comme leurs gnocchis aux truffes.

french riviera weekend nice
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french riviera weekend nice
casa leya

LE MUSÉE DE LA PHOTOGRAPHIE CHARLES NÈGRE

Ce musée de la photographie est relativement nouveau. Au musée de la photographie Charles Nègre, vous verrez des expositions sur certains des plus grands noms de la photographie. Vous y découvrirez également la grande histoire de la photographie. Le musée est situé au 1, place Pierre Gautier dans la vieille ville. Un incontournable de la French Riviera pour visiter Nice !

LE MUSÉE CHAGALL

Le musée Marc Chagall de Nice est principalement consacré à ses œuvres religieuses. Près de 30 peintures d’histoires bibliques appartiennent à la ville de Nice et, grâce à d’autres contributions privées, le musée possède l’une des plus grandes collections d’œuvres de Chagall. Tout comme le musée Matisse, le musée Chagall se trouve dans le quartier Cimiez de Nice.

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Nice french riviera
Nice french riviera

Vous avez donc maintenant accès à toutes les informations pour visiter Nice sur la French Riviera. Une destination incontournable pour notre blog voyage. Et si vous avez envie d’un voyage solo luxe, rendez-vous au sublime Palais de la méditerranée.

Excellent week-end à Nice et sa région !

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Article et photos : Monsieur Jetlag.

Pièces graphiques : Nicolas globe croqueur, Christian Colin.

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Je vous invite à cliquer sur l’aquarelle de Christian (représentant le « Negresco », un des palaces mythique de la Côte). Pour accéder à son site : http://www.christiancolin.com/

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Le blog voyage Monsieur Jetlag

Direction le sud de la France ! Le blogueur voyageurMonsieur Jetlag vous propose une destination ensoleillée qui évoque l’été mais pas que. Nice, sur la French Riviera se visite aussi tout au long de l’année et ses températures clémentes en fond un endroit privilégié au fil des saisons. De plus c’est le passage de beaucoup d’hommes d’affaires qui pourront en profiter pour rester quelques jours de plus pour se détendre et aussi visiter Monaco. Alors, que prévoir pour quelques jours dans la capitale des Alpes-Maritimes ? Que faire un weekend solo à Nice ? Allez, découvrons les immanquables pour visiter Nice sans ne rien louper !

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Se promener sur la Promenade des Anglais

Visiter Nice ne serait pas pensable sans se promener sur la célèbre Promenade des Anglais. C’est la « grande artère » de Nice et la promenade a changé de nombreuses fois depuis sa construction au XIXe siècle…

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La publication d’Isabelle Werck (6) : Schubert, 1ère partie

Une biographie, mais pas seulement, d’un grand musicien.

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FRANZ SCHUBERT (1797-1828)

Une vie raccourcie, bien pauvre en succès et bonheurs. Une production incroyable, plus abondante, en proportion, que celle de Mozart, dans un temps plus court. Sous cette plume, peu gratifiée par le monde, circule -qui le croirait ?- une sorte de joie intarissable, comme une petite source toujours présente. Actuellement, tout le monde respecte la grandeur de Franz Schubert, et probablement personne ne déclarerait qu’il ne l’aime pas.

Ses 31 années de vie sont marquées par divers enfermements : le pensionnat dans son enfance ; un métier inadéquat d’instituteur, dans sa première jeunesse ; la ville de Vienne, qu’il ne quitte que sporadiquement pour de rares vacances, et qui subit la pression dictatoriale du ministre Metternich ; et enfin, la maladie, qui le coupe de la société, même si la plupart de ses amis sont fidèles. Ces amis, présents et chaleureux à travers les barreaux invisibles de ses diverses prisons, sont sa bouée de survie.

Franz Schubert est le douzième fils (mais non le dernier sur quatorze) d’un instituteur directeur d’école. Il ne faut pas s’imaginer un établissement à la Jules Ferry : l’école est limitée à deux petites pièces où s’entassent les gamins de cette banlieue modeste de Lichtental, enfants dont les parents, souvent, ne peuvent payer la scolarité. Mais Monsieur Schubert père, bon pédagogue et bien organisé, élargit ses conditions de travail ; il s’établit dans une maison plus grande, accueille des élèves de meilleur milieu, et il aimerait beaucoup pouvoir quitter la banlieue pour Vienne centre, la Innere Stadt. Malheureusement il faut pour cela une autorisation officielle qu’il ne recevra jamais, même si l’administration reconnaît ses mérites : dans l’empire autrichien, l’ascenseur social est très bloqué.

Un instituteur, dans l’Autriche de cette époque, est forcément musicien. Le père Schubert joue du violoncelle et pratiquera le quatuor à cordes avec ses fils. Le petit Franz commence par être un enfant gai et sociable, premier de la classe dans le CP paternel… premier, pour le moment. Ses dispositions pour la musique sont remarquées et, dans l’immédiat, encouragées : le papa lui enseigne le violon, le grand frère Ignaz, le piano -et il finit par congédier ce grand frère en lui disant qu’il apprend mieux tout seul. On le confie à l’organiste de la paroisse, Michael Holzer, pour la pratique instrumentale, le chant, la théorie… Holzer avec des larmes aux yeux avoue n’avoir jamais eu un élève pareil : « Le Bon Dieu lui a déjà tout appris ! » Franz chante comme sopraniste à l’église, avec une belle voix qui va décider de la suite.

En 1808, la chorale des petits chanteurs de la Cour recrute. L’enfant est porté candidat à ce concours, dans le jury duquel figure Salieri, et se voit retenu. On attend aussi qu’il ait un niveau d’instruction équivalent à l’entrée en sixième. Le voici bouclé dans un internat : l’établissement nommé Konvikt regroupe 130 élèves, dont les 18 petits chanteurs de la Cour qui, eux, sont boursiers et doivent chanter à l’église tous les dimanches. Sous un uniforme militaire, Franz, qui ne sort que rarement revoir sa famille alors qu’elle est à deux pas, enfant un peu perdu et mal nourri, se montre introverti, secret, et déjà porteur de lunettes. Heureusement, le directeur, Innocenz Lang, est un mélomane d’autant plus passionné qu’il ne pratique pas la musique lui-même, et il compense son manque en poussant ses élèves : il a fondé leur orchestre et s’intéresse de près à ses prestations. Chaque soir on joue une symphonie et une ouverture différentes. Schubert est second violon et finira par créer là ses premières symphonies. Il devient nul en maths, nul en latin, mais… son « talent musical particulier » est respecté, indiqué dans un bulletin. Il se faufile dans la salle de musique pour déchiffrer seul, composer ses premiers essais. Un « grand » lui accorde son estime ainsi que des sorties à l’opéra : Josef von Spaun, qui va rester son ami et écrire des souvenirs à son sujet. Le jeune musicien, qui est timide et gentil avec tout le monde, trouve vite son petit cercle d’admirateurs. Son problème ultérieur, c’est qu’il dépassera difficilement les limites de ce petit cercle…

Après la mue de Franz, qui devient un ténor au timbre un peu faible, le Konvikt se demande s’il va le garder. Le père Schubert commence à désapprouver cette boulimie musicale qui tourne le dos à tout le reste. Il sort Franz de l’internat avant la fin des études pour l’inscrire à l’école normale des instituteurs, où il est formé en quelques mois, puis le place comme assistant dans son établissement. Il lui confie les plus petits, un niveau en réalité peu facile où il faut beaucoup de patience pour donner les premières bases. Franz ne s’intéresse pas du tout à cette mission éducative (plus tard il détestera donner même la moindre leçon de piano) ; il compose à son bureau, et quand les mouflets sont trop remuants, il manie la trique qui fait alors partie du matériel pédagogique.

Il crée avec un certain succès, un succès de quartier, sa première messe, en fa, à l’église de sa paroisse. La partie de soprano est confiée à une jeune fille nommée Thérèse Grob, pas précisément jolie mais pourvue d’une belle voix et dont il dira plus tard qu’elle est bonne, profondément bonne… Schubert en est amoureux. Pendant de longues pseudo-fiançailles il va espérer l’épouser, mais la demoiselle, et sa famille surtout, attendent qu’il ait une situation. Or la vie d’instituteur ne lui convient pas du tout. Percer comme compositeur ? C’est rarement facile ! Au bout de quatre ans, Thérèse se laisse convaincre par ses parents d’épouser un boulanger aisé. On a un portrait d’elle, après son mariage, où elle arbore plusieurs bijoux de valeur, quadruple rang de perles et fermoir de diamants, boucles d’oreilles assorties, trois bagues sur sa main savamment levée, joyaux que Franz n’aurait pas pu lui payer ! Le jeune compositeur est très triste et avouera qu’aucune fille ne lui avait jamais plu autant ; le personnage de la Belle Meunière, ou du Voyage d’hiver, ces deux cycles de lieder où l’amour finit mal et a un goût de mort, c’est un peu lui-même.

Chose étonnante, il a déjà, avant vingt ans, une grande partie de son catalogue à son actif. Il abandonne l’enseignement, ose résister à son père et prend le risque de se consacrer uniquement à la composition. De toute façon le foyer familial, quoique chaleureux, devenait assez surpeuplé : la mère est morte, le père s’est vite remarié avec une femme gentille mais très féconde. Franz s’en va vivre chez un ami qui s’appelle presque comme lui, Schober. Par la suite, il n’aura que brièvement un logement indépendant, car un loyer sera trop cher pour ses minces moyens, donc la plupart du temps il bénéficiera de l’hospitalité de l’un ou l’autre de ses camarades.

Sa vie désormais pauvre et bohème est réglée à sa façon, qui consiste à écrire le matin, se rendre au café l’après-midi, aller au théâtre ou accepter des invitations le soir. Deux ou trois fois par semaine, en soirée, ses amis garçons et filles se réunissent autour d’un piano où Schubert officie, fait danser la compagnie, anime musicalement des sketches, et ils appelleront cela les Schubertiades.

(à suivre).

Isabelle Werck.

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Le re blog de Monsieur jetlag (4) : Top 8 des plus beaux hôtels de Paris

Une sélection de lieux exceptionnels dans la capitale.

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La capitale française a la réputation d’être une ville élégante et bordée de romantisme. Paris voue également son succès à un grand nombre de complexes hôteliers luxueux. Dans cet article du blog voyage Monsieur Jetlag, découvrez la liste des plus beaux hôtels de Paris, ceux que vous devriez connaître à tout prix ! Et les hôtels ça nous connait, pensez aussi à regarder notre rubrique hôtels du monde.

GRAND HÔTEL DU PALAIS ROYAL

Situé près du Jardin Royal, le Grand Hôtel du Palais Royal est un complexe raffiné, élégant, symbolisant tout le chic parisien. Mêlant également le luxe contemporain aux beautés de la royauté, il est certainement l’un des plus beaux hôtels de Paris.

Les plus beaux hôtels de Paris

HÔTEL DU SENTIER À PARIS

Tout aussi luxueux que l’hôtel précédent, l’Hôtel du Sentier a l’avantage d’être situé dans le centre de Paris, dans un quartier très animé. D’ailleurs, ce complexe hôtelier possède un charme rappelant l’Egypte ancienne avec ses hiéroglyphes gravés sur la façade.

Les plus beaux hôtels de Paris

LA COURS DES VOSGES

La Cours des Vosges est un hôtel de Paris qui présente une ambiance intime et feutrée. Situé dans le quartier du Marais, cet hôtel donne directement sur la place des Vosges. De plus, la Cours des Vosges a la particularité d’offrir des allures de maison luxueuse dans un bâtiment classé monument historique depuis 1954.

Les plus beaux hôtels de Paris

HÔTEL NATIONAL DES ARTS ET MÉTIERS

Cet hôtel est le lieu idéal pour les rencontres secrètes entre amoureux. La décoration des chambres offre un design créé par un architecte israélien et l’ambiance est plutôt minimaliste. L’Hôtel National des Arts et Métiers à Paris possède aussi une terrasse accessible sur réservation ainsi qu’un restaurant dans une atmosphère tamisée …

Les plus beaux hôtels de Paris

LE RITZ PARIS, PARMI LES PLUS BEAUX HÔTELS DE PARIS

Le Ritz est l’un des hôtels de luxe les plus connus à Paris. Le palace est situé sur la place Vendôme et il arbore un style moderne derrière une façade classée aux monuments historiques. Certainement l’un des plus beaux hôtels de Paris, le Ritz abrite un magnifique escalier d’honneur ainsi que le salon Proust pour profiter d’une bonne tasse de thé.

Les plus beaux hôtels de Paris

HÔTEL DES GRANDS BOULEVARDS

Ancien hôtel particulier transformé en boutique-hôtel, l’Hôtel des Grands Boulevards partage un style chic et cool très parisien. La décoration des chambres est très soignée, avec des couleurs apaisantes, des luminaires design et des têtes de lit en velours. De plus, l’hôtel abrite également un bar à cocktails branché et raffiné à la fois. Encore un des plus beaux hôtels de Paris.

Les plus beaux hôtels de Paris

LE MEURICE

Situé en face du Jardin des Tuileries à Paris, l’hôtel Le Meurice est un palace très ancien faisant partie de la Dorchester Collection. D’ailleurs, celui a vu défiler de nombreuses têtes couronnées européennes pour profiter du luxe parisien. L’Hôtel Le Meurice abrite de magnifiques dorures ainsi que de nombreuses suites.

Les plus beaux hôtels de Paris

HÔTEL DE LA LANTERNE

L’Hôtel de la Lanterne est implanté en dehors du centre de Paris. Situé sur la Rive Gauche, La Lanterne est au cœur du quartier Latin. Un lieu animé et pittoresque qui sait parfaitement accueillir le chic de cet hôtel. Dans l’ensemble, l’hôtel de la Lanterne arbore un décor assez sobre et chaleureux grâce à quelques notes de couleurs. C’est un lieu authentique qui mérite d’être vu !

Les plus beaux hôtels de Paris

Vous avez maintenant de quoi choisir votre hôtel haut de gamme pour votre visite à Paris grâce à notre top 8 des plus beaux hôtels de Paris. Pour ceux qui préférent l’insolite, on vous propose aussi une sélection des hôtels insolites à Paris.

Et si vous avez d’autres bonnes adresses, n’hésitez pas à les partager en commentaire. Bon voyage en France !

Les plus beaux hôtels de Paris

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Le blog voyage Monsieur Jetlag

La capitale française a la réputation d’être une ville élégante et bordée de romantisme. Paris voue également son succès à un grand nombre de complexes hôteliers luxueux. Dans cet article du blog voyage Monsieur Jetlag, découvrez la liste des plus beaux hôtels de Paris, ceux que vous devriez connaître à tout prix ! Et les hôtels ça nous connait, pensez aussi à regarder notre rubrique hôtels du monde.

Grand Hôtel du Palais Royal

Situé près du Jardin Royal, le Grand Hôtel du Palais Royal est un complexe raffiné, élégant, symbolisant tout le chic parisien. Mêlant également le luxe contemporain aux beautés de la royauté, il est certainement l’un des plus beaux hôtels de Paris.

Les plus beaux hôtels de Paris

Hôtel du Sentier à Paris

Tout aussi luxueux que l’hôtel précédent, l’Hôtel du Sentier a l’avantage d’être situé dans le centre de Paris, dans un quartier très animé. D’ailleurs, ce complexe hôtelier possède un…

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