La vie continue… malgré le « Grand découragement »

Réflexions personnelles.

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Le visuel ci-dessus indique deux cyclistes en direction d’un phare. Il s’agit du phare des Onglous, situé à l’extrémité orientale des 240 km Canal du Midi, que les piétons ou les adeptes de la « petite reine » pourront parcourir plus aisément dans la mesure ou, aux chemins de halage déjà aménagés en Haute-Garonne, s’ajoutent peu à peu de nouveaux aménagements dans l’Aude et dans l’Hérault.

Je lis ici et la des avis divergents au mien sur ce qui concerne ces fameux aménagements bitumés le long des canaux. En aucun cas je ne viendrai ici exprimer un avis ouvertement ou implicitement méprisant envers celles et ceux qui ne partage pas mon opinion. Il ne faut pas tout confondre et détourner l’analyse. Ce ne sont en aucun cas lesdits aménagements qui améliorent le confort des cyclistes qui servent de prétexte à se monter les uns contre les autres, par exemple, les cyclistes contre les piétons, les piétons contre les automobilistes et vice-versa. C’est simplement une question d’éducation et de civilité. Hélas, parfois, et même trop souvent, ce sont des valeurs qui se perdent.

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Pour en revenir au visuel d’en-tête de cette publication, un phare indique non seulement une position pour les navigants, mais invite aussi à prendre une direction. Symboliquement, aussi, dans la vie, il est essentiel de suivre une direction, même si le chemin peut-être semé d’embuches, ce qui mène certain(e)s d’entre nous à être gagné(e)s par le « grand découragement », qui précède généralement à un « grand renoncement ». Au final, cela mène à un « avenir perdu« .

Cependant, je reconnais que la somme considérable de travail nécessaire qui est demandée pour publier sur un sujet peut être remise en question quand force est de constater le peu de visibilité, en retour, sur le net, à moins de composer, voire de se « prostituer » avec la publicité, autrement dit, passer au tiroir-caisse. Autant vous dire aussi que pour bien transmettre, il faut savoir bien connaître et d’éviter de s’avancer sur n’importe-quoi.

Fort heureusement, même si le doute me traverse parfois et que j’ai souvent l’impression de « prêcher dans le désert » , j’ai plusieurs objectifs et plusieurs sources d’inspiration, comme mes promenades à pied ou en deux roues le long du Canal du Midi et ailleurs, la pratique du vélo, de l’aquarelle, le tout enrichi par de belles rencontres comme celles avec Alain Marc, Christian Colin ou Dominique Gioan, tout les trois aquarellistes de talent, pour ne citer qu’eux.

A propos du Canal du Midi, j’ai eu l’occasion de longer la Rigole de la Plaine en mai 2023 et je publierai à ce sujet prochainement, tout comme je prévois de longer la Rigole de la Montagne, que j’ai eu l’occasion de découvrir déjà, il y a quelques temps, à la prise d’eau d’Alzeau.

Voici les objectifs que ne me suis fixés, sans « dead line » dans le temps cependant, et que j’énumère ici : la parcours intégral du Canal du Midi à pied (commencé) et joindre Paris à Tours à bicyclette (électrique) (commencé aussi). J’envisage très certainement de parcourir la totalité de la scandibérique en France sur deux routes et, pourquoi pas, les chemins de Saint-Jacques de Compostelle à pied et/ou à vélo.

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Pour la fin de l’année 2023, sur ce blog, je vous prépare mes dernières publications sur mes aquarelles en Provence…

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… et pour 2024, ou 2025, une série d’articles graphiques et photographiques sur l’Ile-Maurice.

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C’est tout, … pour le moment !!!

Nicolas globe croqueur et photographe.

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Une publication de l’administrateur d’un blog sur le Canal du Midi avec lequel j’ai collaboré pendant 7 ans sur ce lien : « La vie Continue… »

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Le « Grand découragement », ce n’est pas une fatalité.

Réflexions personnelles, sur ce qui peut devenir contagieux si l’on n’y prend pas garde.

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Cela fait dix ans que je publie sur des blogs, d’abord des blogs collaboratifs, puis sur celui-ci, qui aura dix ans au mois de juin.

Cependant, je ne l’ai vraiment activé que depuis 2017 après avoir peu à peu délaissé une collaboration pourtant commencée avec très grand enthousiasme dans un esprit d’échanges et d’amitié, sur un blog très intéressant (dans lequel je n’étais qu’un des participants et non administrateur), consacré à un cour d’eau languedocien qui serpente dans 3 départements, sans oublier un 4e ou coulent les rigoles qui permettent de l’alimenter.

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Ce blog, je le redoute avec une certaine tristesse, est voué à une probable disparition. La non publication des vœux de 2023, par exemple, ne fait que confirmer mes craintes, et le dernier article paru date de juillet 2022.

Ayant constaté un « grand découragement » allant crescendo au fil du temps de la part d’un partenaire et administrateur très estimé auprès duquel j’ai pourtant beaucoup appris, et subodorant de voir « partir en fumée » toute mes publications sur ce support de part ses intentions implicites d’envisager de tout arrêter, j’ai décidé de poursuivre sur celui-ci.

Après tout, on n’est jamais mieux servi que par soi-même.

Loin de moi, pourtant, de prétendre maitriser toute la complexité d’un support internet (mon ancien partenaire le maitrisait et le maitrise toujours mieux que moi), au moins suis-je ici certain, tant que j’y apporterai ma participation financière, surtout, point qu’il faut d’abord prendre en compte, de ne pas voir disparaître, un beau matin, ce que la somme importante de travail m’a demandée et me demande pour pouvoir publier ici.

Il est important d’avoir des projets dans la vie, qui sont menés avec plus ou moins de succès avec cependant des objectifs atteints ou non.

Certain(e)s ont pour objectif de traverser la France à pied, par exemple, objectif qui s’est concrétisé pour les uns, et qui le racontent sur un blog, alors que pour d’autres, cela s’arrête aux publications d’intention sur les réseaux sociaux et cela n’ira jamais plus loin.

Aucun jugement de valeur cependant, la vie réservant des imprévus qui, hélas, obligent parfois à renoncer, et beaucoup trop de paramètres que je ne connais pas, ne me permettent pas de jeter l’opprobre à qui que ce soit, surtout de façon hâtive, et je ne demande à personne de se justifier.

Cependant, je serais toujours gré à tant à celles et ceux qui ne ne limitent qu’à parler qu’à celles et ceux qui agissent, qui plus est, si les objectifs sont atteints, de me donner de l’inspiration pour agir à mon tour pour me donner l’envie d’aller de l’avant. Dans cette deuxième catégorie, vers laquelle mes préférences vont, j’ai une pensée particulière pour mon ami Alain Marc, aquarelliste, mais il n’est pas le seul. Ces dispositions sont les mêmes lors de mes participations aux sorties de Christian Colin (comme ce fut le cas lors de voyages à Venise, qu’il organise chaque année fin août, début septembre)…

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… ou encore Dominique Gioan qui organise tout les jeudis des sorties sur Sauve et alentours, dans le Gard.

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A lire les publications sur les site d’Alain et des autres, à les côtoyer lors des stages ou des sorties journalières, m’inspire chez moi un « Grand encouragement » à vouloir avancer, progresser, à commencer par avoir toujours envie de publier ici. Loin de moi de me prendre pour un artiste, au moins je suis capable d’aller plus loin.

Comme quoi, on a besoin des autres pour vouloir avancer, dans un esprit de réciprocité, à savoir que j’ose également espérer inspirer autrui.

J’ai le projet de traverser la France, non pas à pied, mais à vélo (électrique), a commencer par le trajet Paris-Tours, en suivant plus ou moins la Scandibérique, sans pour autant me fixer une « dead line » dans le temps.

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Au moment de la publication de cet article, le trajet Paris-Dordives a été déjà réalisé depuis juin 2021, en sept étapes (Paris / Villeneuve-le-Roi, Villeneuve-le-Roi / Corbeil-Essonnes, Corbeil-Essonnes / Melun, Melun/Samoreau (Fontainebleau), Samoreau (Fontainebleau) / Moret-sur-Loing, Moret-sur-Loing / Nemours et Nemours / Dordives).

J’atteindrai bientôt le Canal d’Orléans et l’acquisition d’un vélo plus performant en autonomie me permettra d’éviter d’avoir des batteries à plat en plein milieu d’un parcours.

Pour en revenir sur le sujet de la traversée de la France à pied, voici le blog de Patrice, que je vous invite à découvrir, et qui est parti du village de Lamanère, dans les Pyrénées-Orientales, pour terminer son périple au village de Bray-Dunes, dans le Nord.

https://trotte-chemins.fr

74 jours lui auront été nécessaire pour traverser la France du Sud au Nord, avec une étape concernant le Canal du Midi.

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Une galerie photos complétées de quelques croquis aquarellés viennent enrichir ses publications.

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Pour découvrir d’autres expériences pédestres ou cyclistes, je vous invite à taper sur les moteurs de recherche « Traverser la France à pied », ou « Traverser la France à vélo », par exemple., tant de richesses insoupçonnées existent dans notre beau pays (et ailleurs aussi !), pour découvrir, par exemple, le canal cité plus haut ou des sites pittoresques comme Cordes-sur-Ciel.

Voici, ci-dessous, deux visuels aquarellés réalisés par moi-même, inspirés du film « Rémi sans Famille » sorti en 2018, qui est certes une fiction romancée, mais qui reflète les conditions autrement plus difficiles que celles d’aujourd’hui, dans lesquelles les saltimbanques itinérants traversaient la France à pied au XIXe Siècle.

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Pour terminer, une petite vidéo sur un itinéraire pédestre d’un bout à l’autre de la France.

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C’est tout, pour le moment !!!

Nicolas globe croqueur (et photographe).

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Mes autres randonnées à vélo :

Le Canal du Midi, le Canal de Jonction et le Canal de la Robine (2012-2014).

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Le Mont Ventoux (2021).

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Un texte que je partage (1)

« De la crise et du devenir de l’Art », par Eric Coulon, philosophe.
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Bonjour.

Je vous reproduis ici un texte, qui me plait.

De la crise et du devenir de l’Art

Aussitôt qu’est prononcé le terme « art », ce qui vient avant tout à l’esprit, très souvent, ce sont certaines œuvres d’art particulières. Mais en fait chacun sait que ce terme renvoie aussi à bien d’autres réalités : les artistes eux-mêmes, l’activité et le processus créateurs, les théories et les discours sur l’art, les œuvres et les artistes, les lieux où les œuvres sont exposées, présentées, jouées, le marché où elles s’achètent et se vendent, la critique, le milieu et l’environnement liés aux oeuvres. L’art implique aujourd’hui une nébuleuse de domaines et d’enjeux qui n’ont pas toujours à voir directement avec la création artistique mais qui pourtant interagissent puissamment avec elle.

La fin du XXe siècle et le début du XXIe resteront dans les mémoires comme une époque où le champ de l’art vit s’intensifier la crise traversée par lui depuis la fin du XIXe siècle. Cette crise, nous le savons, concerne précisément le statut de la pratique artistique ainsi que, de manière plus général, celui de la représentation ─ remise en cause de la « coupure sémiotique » et du détour par l’ordre symbolique. Cette crise ne peut aujourd’hui étonner que ceux qui sont emportés par l’inertie du temps présent et aveuglés par la prolifération des signes et des images. Il existe pourtant bel et bien une crise profonde de l’art, crise dont il faut prendre conscience qu’elle se trouve immergée dans la situation critique diffuse d’effondrement général des valeurs, des repères, des normes et des idéaux classiques et modernes. Les effets de cet état des lieux symboliques de l’Occident contemporain s’étendent à tous les domaines de l’activité humaine et, par conséquent, à l’art lui-même.

Ce qu’il faut bien comprendre et avoir clairement à l’esprit, c’est que cette crise de l’art touche un domaine de réalité situé bien en amont de telle ou telle représentation esthétique particulière. C’est en effet l’art en lui-même, entendu à la fois comme activité pratique ─ au sens de la praxis des Grecs ─ et comme dimension symbolique, comme affrontement entre un esprit et une matière, une vision et un corps, un faire et une temporalité, qui est frappé par cette crise. Ce qui a lieu ce n’est pas une nouvelle rupture avec une thématique ou une forme antérieures de la représentation, ce n’est pas l’avènement d’une nouvelle avant-garde porteuse d’une volonté de métamorphose, c’est la remise en question radicale du lieu-dit de l’art, c’est le reflux critique de l’art comme mouvement sûr de soi tendant vers son accomplissement, c’est le surgissement de l’incertitude et de l’indécision au cœur même de son exercice, de sa signification et de ses enjeux, c’est l’impossibilité de sa nécessaire transmutation.

L’art a atteint aujourd’hui une phase inédite d’épuisement, un épuisement caractéristique de ce moment que nous vivons et que d’aucuns nomme « postmodernité ». L’art est épuisé, et le signe marquant de cet épuisement est double : d’un côté l’impuissance dans laquelle il se trouve de réitérer le geste créatif générateur d’œuvres et d’existences méritant d’être ainsi nommées, situation qui se manifeste par son enfermement dans la représentation formelle ; de l’autre le fait qu’il n’a de cesse d’épuiser, en les répétant de manière confondante, les formes et les enjeux esthétiques de la modernité. L’art est, pour une grande part, incapable à la fois de recueillir et d’accomplir le sens de l’œuvrement et de l’incarnation, mais aussi, en conséquence, d’ouvrir la voie d’un dépassement fécond et conséquent de la modernité artistique. L’inflation et l’infatuation démesurées du moi narcissique avide et creux est l’un des facteurs déterminants de cette situation.

Ce que l’on nomme « art contemporain » serait à la fois le déclencheur, le fruit et le symptôme de cette crise générale de l’art. Crise du Beau mais aussi et surtout crise du Sens et de l’œuvre ; retour démesuré de la subjectivité et de ce que l’on appelle naïvement « liberté » ; course frénétique à l’innovation artistique ; règne de l’éphémère, du contingent mais aussi de la provocation ; valorisation et mobilisation éventées, insipide, inconsistante et souvent insignifiante du « concept » ; voilà quelques unes des déclinaisons de cette crise de l’art.

Afin d’envisager les formes et les développements futurs du travail et des manifestations artistiques, nous avons choisi de privilégier deux perspectives complémentaires d’approche : d’une part nous souhaitons nous intéresser à ce qui, en et par ce travail et ces manifestations, sera mobilisé ; d’autre part nous désirons appréhender la nature et l’orientation de leur extension et de leur influence. Commençons immédiatement par la seconde de ces perspectives. Celle-ci concerne principalement le domaine de réception des œuvres. Le dernier tiers du XXe siècle fut incontestablement lié à un mouvement de démocratisation de l’art, tant du point de vue de sa pratique, les personnes qui s’adonnent aux arts plastiques étant en effet de plus en plus nombreuses, que de celui de sa diffusion publique, ce phénomène étant favorisé par l’intervention des institutions culturelles, par l’influence des industries culturelles, par le rôle croissant des médias et par le développement des techniques. Cette phase est celle que l’on peut qualifier de « mondialisation de l’art », phase toujours en cours dans et par laquelle vont se côtoyer, et parfois s’interpénétrer ─ souvent avec la plus grande confusion, d’une part, les œuvres classiques et les œuvres modernes, et, d’autre part, les multiples expressions artistiques d’une contemporanéité vivant dans l’acceptation et la jouissance des figures du présent ou, au contraire, cherchant à tous prix à y échapper. Le monde en sa globalité, petit à petit, aura alors contact avec l’art, avec les œuvres d’art ou leur reproduction. A partir d’un tel constat, nous pouvons affirmer, sans juger, que la sensation, le plaisir et les affects continueront de dominer la nature des rapports qui seront entretenus avec les productions artistiques, l’une et l’autre modalités générant, selon une tendance et un glissement avérés et incontournables, la spectacularisation et la consommation agnostiques et agonistiques de l’art. Ce phénomène ira en s’intensifiant au fur et à mesure de l’évolution de la crise de l’art et de l’accroissement de l’entropie esthétique.

Les œuvres, les démarches et les performances artistiques vont continuer d’être mobilisées et importées dans l’univers dominant et débridé des images, elles vont faire partie intégrante, sans l’avoir véritablement désiré, du spectacle qui fascine et hypnotise les consciences et, finalement, devenir accessibles au même titre que n’importe quel objet de consommation, à condition bien entendu d’en avoir les moyens. Le règne de l’œuvre-décor, de l’œuvre-faire valoir, de l’œuvre-investissement est arrivé.

D’un autre côté, sur un plan cette fois-ci plus positif, par corrosive provocation, par élan dionysiaque, par réaction contre l’aliénation sociopolitique et(ou) par désir de trouver de nouveaux lieux et de nouvelles formules, certains artistes vont avoir tendance à sortir de plus en plus des lieux habituels de visibilité sociale de l’art (galeries, ateliers, salles de spectacle, espaces institutionnels) pour aller à la rencontre, une rencontre vive, du public et des individus mais aussi pour investir de manière plus directe l’espace et les rythmes de la ville et de la campagne, et ce en accomplissant publiquement un travail artistique, en exposant et en présentant aux yeux de tous, dans et sur des sites imprévus et inhabituels, des formes, des mouvements et des rythmes. Derrière ces gestes il y a, toujours active, la tentation puissante de réconcilier l’art et la vie, la représentation et le vécu. Le lieu et le statut de cet art seront à n’en point douter encore plus difficiles à circonscrire. Qu’il s’agisse d’une démarche militante, d’un désir d’interpeller la conscience d’autrui dans sa quotidienneté ou de vivre une expérience personnelle féconde, une part de ces actions demeurera illégale et se heurtera aux différentes interdictions émanant du droit privé et du droit public.

La crise, néanmoins, sera toujours actuelle, intensifiée même par la multiplication indéfinie des manifestations recevant le nom d’art. Cette démultiplication jouera par contre le rôle d’un voile pour les consciences naïves ou bercées d’illusions. Toutefois, en parallèle de cette situation, de plus en plus d’individus et d’artistes vont faire retour sur cette notion d’art, interroger son lieu essentiel d’origine et découvrir que le principe et le processus qu’elle désigne, par son exigence de globalité, avant de s’extérioriser dans une mise en forme objective, doit être éprouvé et mis en œuvre dans le théâtre de l’intériorité. Dès lors, cet art inédit et toujours à venir sera source à la fois et simultanément d’intégrité et d’intensité intérieures mais aussi d’expressions artistiques vivantes, éclairantes, bouleversantes témoignant d’une réelle vision-vécue. Il faudra certainement plus d’une génération pour voir l’esthétique enfin réunie, dans et par un être, dans et par une œuvre, avec l’éthique, qui, dans ce cas, n’aura plus rien à voir avec une quelconque morale.

Pour ce qui est de la nature, de la forme et de la mise en œuvre des éléments qui seront mobilisés par cet art encore en gestation, tout dépend du domaine de réalité que nous considérons. Si nous prenons en compte plus particulièrement les artistes eux-mêmes, nous pensons que pour une bonne part d’entre eux l’imaginaire, l’affect et l’intellect formel resteront les seuls éléments mis en jeu. Leur désir restera conditionné et déterminé par une image ou un concept d’origine intramondaine, c’est-à-dire une représentation psychosociale et objectiviste du réel et de l’être. L’art restera descriptif ou pédagogique.

Quant au processus artistique, il ne deviendra réellement nouveau, sortant ainsi peut-être progressivement de sa crise, qu’à partir du moment où, en sus des éléments classiques déjà évoqués, chacun des prétendus individus-artistes fera appel à sa faculté de connaissance, non pas spéculative mais opérative, non pas abstractive mais constitutive, non pas statique mais génétique. Associé à cette dimension gnostique en des noces alchimiques, le désir se redécouvrira source et dynamisme en devenir, véritable enjeu et non plus seulement prétexte à divers jeux désintégrants. Nous l’avons déjà dit, il faudra encore beaucoup de temps pour que l’art devienne plus qu’une simple production d’œuvres et d’expressions artistiques, et pour qu’œuvrer soit compris et vécu comme l’édification d’une conduite dont les œuvres seront un prolongement et un témoignage.

C’est la même chose en ce qui concerne les spectateurs de l’art. Ceux-ci demeureront avant tout des consommateurs de plaisirs, d’émotions et de sensations faciles, aisément et confortablement consommables. Les mécanismes inhérents à la conscience plongée dans le flot des images et des signes empêcheront encore longtemps l’émergence d’une disponibilité ouverte à l’essentiel contenu dans l’art. Si le public restera lié à l’affect et au sensible, la plupart des théoriciens et des critiques d’art useront encore, de leur côté, d’une rationalité professorale et analytique incapable d’initier un travail d’intensification du désir. Les institutions, soumises au pragmatisme, aux modes et aux structures sociopolitiques, pour ne pas dire aux intérêts économiques, ne mobiliseront des moyens financiers que pour soutenir les initiatives respectant les cadres, les alliances, les usages et les intérêts d’un monde agnostique et inerte, agonisant de plus en plus devant l’absence de nouvelles visions fondatrices mais demeurant néanmoins terriblement conservateur.

Pour les autres initiatives, profondément alternatives, sincèrement et conséquemment engagées, intègres et intégrales, conscientes et lucides, gnostiques et érotiques, elles devront comprendre le présent comme transition, interroger le devenir, recueillir ce qui a lieu et se présente, passer par de nouveaux réseaux, mobiliser des volontés et des aides anonymes et constituer des solidarités planétaires partageant le même souci de radicalité. Un phénomène déjà en marche aura tout de même l’aspect d’une nouveauté dans le prochain siècle, celui qui provoquera la mobilisation des différents arts (l’image, animée ou non, la musique, le texte, la danse, le chant, l’architecture,…) au sein d’une même manifestation « artistique », incarnant ainsi, avec plus ou moins de réussite, l’idéal, toujours à reprendre, de « l’œuvre d’art totale » présent et expérimenté à la fin du XIXe siècle. Une forme proche de cette démarche, déjà présente à l’heure actuelle mais qui va rapidement s’étendre, est représentée par l’art multimédia, art rendu possible par les performances de l’informatique. Mais il faut bien reconnaître que les possibilités qu’offre l’usage artistique de cette technologie sont encore relativement peu mises en œuvre et surtout que sa mobilisation dans le cadre des enjeux que nous avons soulevés demeure encore peu visible. Mais la voie est ouverte…

Eric Coulon.

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Au moins, l’art figuratif reste une valeur sure !!!

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L’éphémère ou la pérennité !!!???

ou pourquoi il est nécessaire de devoir régulièrement s’interroger.

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En ce début avril 2022, avec le temps qui avance, je me pose parfois des questions sur le sens à donner sur la façon d’envisager l’avenir de ce blog, d’une part, et, peut-être aussi, de tirer un bilan au bout de ses presque neuf ans d’existence, d’autre part.

Cependant, aucune intention de ma part de vouloir tout arrêter, même si j’ai souvent l’impression de « prêcher dans le désert ». Tout au plus, je publierai moins souvent, cherchant peut-être plus le qualitatif que le quantitatif.

J’ai créé ce blog en juin 2013 dans le but de contribuer sur des sujets autres que ceux que je traitais sur l’aquarelle et sur le Canal du Midi, par ce que je m’étais engagé, à participer sur des blog participatifs, en partenariat avec l’administrateur de ces plateformes qui contribuait lui aussi, surtout sur le sujet du Canal du Midi, d’autant plus qu’il est l’auteur d’un excellent site à propos de cette voie d’eau.

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Hélas, ayant constaté, au fur et à mesure des années, que cette collaboration avait fini par se résumer à l’alternance de longues périodes de découragements et de courtes périodes d’euphories, j’ai décidé, tout d’abord, dès 2017, de travailler en parallèle sur ce blog, resté, au passage, « dormant » pendant quatre ans, puis, dès septembre 2020, désireux de ne plus vouloir me « disperser », un peu à contre cœur, et par manque de temps aussi, j’ai choisi d’abandonner mes contributions sur ces deux supports collaboratifs qui risquent, malheureusement, de disparaître.

Cela ne m’a pas été facile de prendre cette décision.

L’expérience de la vie m’a appris à anticiper, à deviner ce qui va arriver, et à devoir, hélas, être amené à renoncer à aller au bout de certains projets communs, commencés pourtant dans l’euphorie et l’enthousiasme et qui se terminent de façon décevante par ce que la lassitude s’est invitée peu à peu, sans doute pour ne pas avoir eu suffisamment conscience de l’investissement que cela demandait pour pérenniser un partenariat. Personne non plus n’est irremplaçable.

Je n’oublie pas de préciser cependant que j’ai beaucoup appris de ces collaborations passées.

Publier aussi permet d’entretenir un réseau d’amitiés et de choisir d’agir plus ou moins en synergie en puisant son énergie en lisant les publications des autres internautes, bref, de rester motivé. C’est, par exemple, le cas avec les aquarellistes Dominique Gioan, Christian Colin et Alain Marc que j’aurai le plaisir de retrouver lors d’un stage d’aquarelle en Provence, région qui est chère à mon cœur, fin mai début juin 2022.

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Pour compléter la phrase que j’ai lue ailleurs sur une publication et qui indiquait que « si nous ne sommes pas dans un grand complot mais bien dans une grande connerie complétée par une sublime bêtise », j’ajouterai qu’il ne faut pas oublier non plus la grande, la très grande superficialité.

Cependant, je ne suis pas exempt de m’interroger également. Certaines de mes démarches et de mes approches ne se sont t’elles pas inscrites dans cette très grande superficialité !!!??? Est-ce que je prend toujours le temps nécessaire pour approfondir ce que je découvre sur la « toile »!!!??? Je reconnais que non.

Il est cependant difficile, en étant encore dans la vie active, de toujours se pencher de façon approfondie aux richesses que chacun d’entre nous tentons, avec plus ou moins d’adresse, et de succès, de publier, et qui est souvent le fruit d’une dépense de temps, d’énergie et de travail considérable.

En réponse au titre de cette publication, je pense que la réponse se trouve entre les deux.

Tant que j’aurai la volonté de publier un travail qui, je l’espère, a du sens, à savoir présenter ce que je dessine, peint, ou photographie, je peux effectivement affirmer que je m’inscris dans une démarche durable, mais comme je ne suis pas immortel, à l’échelle du temps, mes publications entreront à leur tout dans l’oubli une fois que j’aurai « passé l’arme à gauche » (mais ce n’est pas tout de suite et j’ai encore mon mot à dire). C’est en pensant à cela que je n’ai plus tout à fait l’enthousiasme des débuts, surtout pour ce qui s’agit de m’associer pour des publications en commun, même si quelques uns et quelques unes savent communiquer une envie de se motiver et de se dépasser.

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Nicolas globe croqueur.

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Tant qu’ils fonctionneront, voici le lien du site d’Alain Marc, et celui de Christian Colin, sans oublier Dominique Gioan (qui organise des sorties aquarelle tous les jeudis dans le village de Sauve (Gard) ou dans les environs.

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Avant qu’il ne risquent de disparaître, le site du Canal du Midi, évoqué plus haut ainsi que le blog qui lui est rattaché (dans lequel j’ai contribué de 2013 à 2020).

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Melanie Franz

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