—
Voici le 17ème article sur le récit de ma promenade à vélo sur 7 jours le long des 240 km du Canal du Midi, consacré aux 4 km 555 du Canal de Jonction de la Robine.
Cette publication présente aussi quelques unes de mes aquarelles et dessins.
Après avoir goûté l’ insouciance et la douceur de vivre, attablé sur une terrasse avec vues sur le pont, la chapelle et la péniche épicerie au Somail, sous un soleil radieux, me voici rendu sur l’embranchement au Canal de Jonction de la Robine, direction Narbonne, la 5ème étape de la feuille de route qui m’a été donnée par Randovélo.
J’accède au pont qui m’offre une vue sur la perspective rectiligne du canal qui descend en escalier à travers 4 biefs de longueurs à peu près égales, et « ponctués » par un dernier bief d’1 km avant l’arrivée en « virgule », dirigé sur l’amont de l’Aude.
C’est également à partir d’ici que le tracé des chemins de hallage se confondent avec ce qui pourrait être une variante de deux itinéraires :
L »itinéraire de l’Eurovélo 8 Cadiz-Athènes, et plus particulièrement le trajet de Port la Nouvelle à l’avant dernier pont avant le Phare des Onglous, sur le Canal du Midi, à Marseillan, le Pont du Maire, via Narbonne, Sallèles d’Aude, l’embranchement du Canal du Midi et de Jonction de la Robine (photo ci dessous), Argeliers, Capestang, Poilhes, Colombiers, Béziers, Marseillan.
Un des nombreux parcours des Chemins de Saint Jacques de Compostelle, sur le même trajet cité dans le précédent paragraphe, par une variante du chemin appelé « piémont pyrénéen », pour celles et ceux qui viendraient d’Arles et choisiraient de passer par Perpignan.
—
vendredi 17 et samedi 18 août 2012
—
Ci dessous, la 7ème écluse, portant le nom de la rivière avoisinante, la Cesse. Il est à noter qu’elles sont toutes conçues sur le modèle de bassins uniques à bajoyers elliptiques.
Le Canal de Jonction de la Robine fut terminé en 1787, permettant un transport de marchandises ininterrompu depuis Toulouse, Carcassonne, Béziers ou Agde vers Narbonne, Port la Nouvelle et la Méditerranée alors qu’il fallait auparavant les décharger, puis les transporter par voie terrestre … avant de les recharger pour les acheminer par voie d’eau.
—
vendredi 17 août 2012
—
Je longe les 0 km 630 du 6ème bief (de Truilhas), retenu par la 6ème écluse éponyme. J’observe une végétation un peu différente de celle du Canal du Midi puisque les platanes font place aux pins parasols, agrémentés de quelques cyprès et autres oliviers (relevé non exhaustif).
—
vendredi 17 août 2012
—
Les 0 km 636 du 5ème bief retenu par l’écluse d’Empare ne diffèrent pas du bief précédent de par la végétation. J’observe l’entretien très variable d’une maison éclusière à une autre, tout comme sur le Canal du Midi. Ci dessous, en voici une à la façade ravalée (en données 2012).
Ce canal, sur sa rive droite, peut être longé soit par la route, soit par le chemin de hallage. Par facilité, je choisis la voie asphaltée. A noter, aux environs, le musée gallo-romain des potiers « Amphoralis ».
—
vendredi 17 août 2012
—
La végétation se fait plus dense le long des 0 km 628 du 4ème bief retenu par l’écluse d’Argelliers (rien à voir, à priori, avec la commune d’Argeliers, toute proche, d’ailleurs, l’écluse ne se situe pas sur son territoire).
—
vendredi 17 août 2012
—
Une rangée de part et d’autre de pins parasols, comme s’ils étaient au garde à vous et plus près les uns des autres par rapport à ceux des biefs précédents, me semble t’il, s’alignent le long des 0 km 637 du 3ème bief entre l’écluse d’Argelliers et celle de St Cyr.
—
vendredi 17 août 2012
—
Ci dessous, la plus petite maison éclusière de ce canal, sur un niveau. Je rencontre fréquemment tout au long de mon trajet des personnes pratiquant une de leur passion, la pêche (surtout des hommes, mais de tous ages alors que je ne m’attendait à rencontrer que des seniors). Une excellente école de patience, surtout pour les jeunes générations habituées plutôt à « zapper », autrement dit, à s’inscrire souvent dans l’éphémère, donc le superficiel.
—
vendredi 17 août 2012
—
Un pont de fer piétonnier (photo ci dessous en haut à gauche, en arrière plan) face auquel se dresse une élégante demeure que je repère, abritant une maison d’hôtes « Les volets bleus » (en données 2012), établissement dans lequel je choisirai de séjourner en août 2014, dans lequel je séjourne régulièrement , marque l’entrée dans Sallèles d’Aude.
—
vendredi 17 août 2012
—
Dessins au lavis du pont de fer avec la maison d’hôtes « Les volets bleus »
—
Aquarelle de la maison d’hôtes « Les volets bleus »
—
Aux abords de l’écluse et dans le village, les platanes refont leur apparition avant de se dresser en majesté et au garde à vous tout au long des 1 km 096 du 1er bief. A noter aussi une plaque commémorative en marbre noir posée en 1987 pour marquer le bicentenaire de la mise en service de ce « chaînon fluvial » manquant.
—
vendredi 17 août 2012
—
Ci dessous, le bief du Gailhousty en amont et en aval, ponctué par la merveille architecturale de l’écluse et du bâtiment de l’épanchoir, précédé par d’élégants escaliers en arc de cercle, de chaque côtés du pont.
—
vendredi 17 août 2012
—
samedi 11 mai 2013
—
Au carrefour du Minervois et Narbonnais, et pas très loin du Biterrois non plus, voici LA plus belle maison éclusière du Canal de Jonction et une des plus belles des Canaux des Deux Mers (Canal de Garonne, Canal de Montech, Canal de Brienne, Canal du Midi, Canal de Jonction, Canal de la Robine).
Ce site, construit en 1780, est à la fois une écluse à double bassins et un épanchoir.
Pour la part d’utopie qui reste dans mon esprit, ce bâtiment représente une architecture idéale et éternelle, bien réelle celle ci, contrairement à celles représentées dans un de mes tableaux préférés : « La Cité Idéale« .
Cet endroit m’émerveille tout autant que l’Alhambra de Grenade, sa Cour des Lions en Particulier, ou le Pavillon Vendôme à Aix en Provence, au point que, j’y suis revenu et y reviens pour le dessiner, et le peindre, par exemple, dans le cadre d’un séjour aquarelle qu’organisa Elisabeth Penou.
—
Aquarelle de 2015
—
Dessin de 2015
—
vendredi 17 août 2012
—
Dessin au lavis de 2015
—
mercredi 27 août 2014
—
Cet élégant bâtiment de pierres de tailles du 18ème siècle (terminé en 1780), qui accueillait les locaux de l’administration et le logement de l’éclusier est coiffé d’un fronton aux armes de la province de Languedoc et à celle de Monseigneur de Dillon, Archevêque de Narbonne. Il ne répond pas seulement aux soucis esthétiques d’une « porte d’entrée » majestueuse d’un canal et d’une écluse, mais était sensé recevoir, par l’intermédiaire de la courbe du Gailhousty, une partie des crues du fleuve et d’enrichir en limons les plaines environnantes, par l’intermédiaire de 15 vannes d’un côté et 4 arches de l’autre. Cependant, le projet de travaux complémentaires nécessaires pour le bon fonctionnement des opérations fut interrompu par les événement de la Révolution, et jamais repris ensuite, du moins, en jusqu’en 2012. Peut être le seront t-ils repris un jour !!!???. J’en doute fort, dans la mesure ou il faudrait aussi décider du devenir des étangs de Capestang, que j’évoquerai dans mon article au moment ou la progression de mon trajet le long du Canal du Midi aboutira dans ce village.
A noter aussi la présence d’une cale de radoub pour la mise à sec des bateaux.
—
vendredi 17 et samedi 18 août 2012
—
Aquarelle de 2015
—
Je terminerai ce récit par les photos de la courbe du Gailhousty.
Je poursuis ensuite ma route le long du Canal de la Robine jusqu’à Narbonne, 5ème étape de ma randonnée à vélo. La petite difficulté pour atteindre cet autre canal consiste à grimper, mains au guidon mais pieds à terre, pour accéder au viaduc du chemin de fer touristique du Minervois (ligne de Narbonne à Bize, ouverte en 1887), puis d’y redescendre par une pente aussi abrupte avant de longer le fleuve vers l’écluse de Moussoulens.
Pour éviter le franchissement délicat de ce pont, et en attendant, je l’espère, qu’une passerelle soit construite et que surtout, des panneaux d’orientation soient installés, par ce que, bon sang de bonsoir, rien n’est indiqué (en données 2012), je conseille de revenir sur Sallèles d’Aude, puis, à l’écluse, de prendre la départementale 1118 direction Cuxac d’Aude (sur la rive gauche). Empruntez la départementale 13 direction Narbonne, qui traverse le fleuve, ensuite tournez à droite sur la départementale 369 direction Moussoulens. Vous rejoindrez le Canal de la Robine qui vous ramènera sur l’écluse de Moussoulens. Vous pourrez ainsi retrouver le pont du chemin de fer, et l’Aude sur la rive droite. Le matin du 6ème jour de ma randonnée, en remontant moi même direction Capestang, j’y ai rencontré 2 charmantes jeunes filles qui se rendaient à bicyclette à Bordeaux et qui s’étaient perdues.
Pour faire plus court, vous pouvez rester sur la départementale 13 qui rejoint le Canal à l’écluse du Raonel.
—
Dessin au lavis de 2015
—
mercredi 27 août 2014
—
vendredi 18 août 2012
—
mercredi 27 août 2014
—
C’est tout, … pour le moment !
Nicolas.
—
Retour sur la liste des articles consacrés à ma randonnée à vélo
—
Retrouvez mes photos de toutes les écluses du Canal du Midi sur cette carte.
Mes photos de tous les biefs et toutes les écluses du canal, sur ce lien.
—
Pour en savoir plus sur le tableau évoqué plus haut, cliquez sur la Cité idéale.
D’autres infos sur l’épanchoir du Gailhousty : sur le blog du petit patrimoine, sur le site de Sallèles d’Aude, quelques vues sur les bateaux en cale sèche,
D’autre infos sur cet ouvrage ici et là.
Un article sur les eurovélos du site « Les roues de Jude ».
Le site du Canal des deux mers à vélo.
Le site Vélo-Canaux-Dodo.
Le site de VNF sur le Canal du Midi : https://canal-du-midi.com/
—
Hébergements à Sallèles d’Aude (liste non exhaustive) :
Maison d’hôtes « Les Volets bleus », https://www.les-volets-bleus.com/.
Maison d’hôtes « La promesse de l’Aude », se caractérisant par une très belle façade haussmannienne : https://www.lapromessedelaude.fr/.
Maison d’hôtes « La passerelle du canal », une très belle demeure languedocienne ancienne et authentique, restaurée en 2018 : https://www.lapasserelleducanal.fr/.
—